On débat toujours pour savoir qui de l’œuf ou de la poule est apparu en premier. Une certitude, c’est bien l’accouveur qui est au début de la filière d’élevage des volailles.
La mission de l’accouveur, qui permet aux œufs d’éclore, est dans un premier temps de récupérer les œufs pondus. Ceux-ci sont tout d’abord nettoyés et stockés à une température de 16,5 °C puis transférés dans un couvoir pour y être incubés à la température de 37,7 °C. Le temps d’incubation diffère selon les espèces, il est ainsi de 21 jours pour les poussins et 28 jours pour les dindonneaux. Pour la poule, l’embryon de poussin est totalement formé et emplumé au 15ème jour. Au 18ème, il se nourrit du jaune présent dans l’œuf, libérant ainsi de l’espace dans la coquille. Celle-ci sera trop petite pour lui au 21ème jour, il commencera à la briser à ce moment-là.
Le taux d’humidité est également important. Il varie de 45 à 50 % pendant la majorité du temps pour monter jusqu’à 75 % lors des derniers jours. Les œufs sont transférés depuis des incubateurs vers des éclosoirs pour les trois derniers jours afin de sortir de leur coquille.
Cette activité d’accouveur est exercée par des passionnés dont les entreprises sont regroupées au sein du Syndicat National des Accouveurs (SNA). La profession sait qu’elle est à la base d’une filière importante et que son rôle sanitaire est capital. Une charte sanitaire définie par le SNA en lien avec les autorités et les scientifiques, est le cadre strict qui encadre les pratiques d’accouvage depuis plus de 25 ans en France. Elle garantit la maîtrise de l’hygiène et assure un niveau de sanitaire élevé dans les couvoirs. Chaque couvoir est contrôlé par un organisme certificateur indépendant et habilité. Aussi, les entreprises de ce secteur ont-elles signé une charte du “Bon usage des traitements médicamenteux”. Celle-ci les engage sur plusieurs points : l’information auprès du personnel quant à l’utilisation des antibiotiques, à les diminuer par le biais d’un plan annuel, à ne pas les utiliser systématiquement et de manière préventive, à privilégier d’autres types de soins alternatifs.
Depuis plusieurs années, le Groupe LDC est engagé dans une démarche « Né chez l’éleveur ». Cette nouvelle pratique développée avec des couvoirs partenaires, et initiée par la démarche Nature d’Eleveurs, permet de faire naitre les poussins directement sur la paille au sein des poulaillers. Dans ce cas, les œufs incubés au couvoir sont transférés avant éclosion directement chez les éleveurs. Les éleveurs préparent leurs poulaillers pour offrir les conditions adaptées à l’éclosion : ambiance saine et chauffée avec une hygrométrie maîtrisée, une litière propre et plane, mise à disposition de miettes et d’eau fraîche… Plus de 50 éleveurs partenaires adoptent déjà cette démarche.
Au sein des différentes régions d’élevage, la grande majorité des couvoirs français sont partenaires du Groupe LDC. Avant de pouvoir livrer aux éleveurs des poussins, des pintadeaux, des canetons, des cailleteaux et des dindonneaux, ces établissements spécialisés mettent en œuvre un savoir-faire particulier. Premier maillon de la filière avicole, les couvoirs appliquent des méthodes de travail spécifiques pour prendre soin des œufs à couver (OAC).
Hygiène stricte, environnement contrôlé, traçabilité, protection animale, optimisation du fonctionnement des installations, accompagnement des éleveurs de volailles reproductrices… Autant de points fondamentaux mis en œuvre par les équipes des couvoirs qui permettent de favoriser les conditions de reproduction et de naissance pour proposer des poussins de qualité aux éleveurs. Cette démarche qualitative s’effectue depuis l’achat de futures volailles reproductrices sélectionnées jusqu’à la livraison chez les éleveurs de volailles en charge de l’élevage final des volailles.
Les étapes clés en sont les suivantes :